Le centre sportif « Au Bout du Monde » de Genève a vibré, le week-end des 27 et 28 septembre, au rythme des cris et du fracas des shinai lors de la traditionnelle Coupe Kasahara. Avec 158 compétiteurs et 24 équipes venus de six pays européens (Suisse, France, Royaume-Uni, Belgique, Italie et Allemagne), le tournoi s’est imposé une fois de plus comme l’un des rendez-vous majeurs du kendo en Europe.

« C’est toujours un plaisir de retrouver cette ambiance unique, où se mêlent rigueur, intensité et respect », confiait un arbitre à la sortie des combats.

Une entrée remarquée de Versailles Budo

Le club Versailles Budo avait fait le déplacement avec une délégation solide : quatre combattants – Martin (2e dan), Ryan (3e dan), Pekou (2e dan) et Guillaume (3e dan) – ainsi que deux arbitres de renom, Fabien Salson (7e dan) et Evgeny Andreev (7e dan).

Dès la première journée, consacrée à la compétition par équipes, les Versaillais ont frappé fort en remportant leur premier match contre le Château d’Oex Kendo Dojo sur un score sans appel de 4 à 0. Mais la suite fut plus compliquée : opposés à l’équipe de Buchelois, largement composée de membres de l’équipe de France, les Versaillais se sont inclinés. Les Franciliens n’ont cependant pas démérité face à des adversaires qui iront jusqu’en finale et décrocheront la 2e place, battus de justesse par l’équipe KLSC 1.

« On a montré de belles choses et prouvé qu’on pouvait tenir tête à des équipes très expérimentées », soulignait Martin Piot après les combats.

Des combats individuels prometteurs

Le lendemain, place aux épreuves individuelles. Martin, Ryan et Guillaume ont pris part à la catégorie Open, tandis que Pekou s’alignait en Dames. Tous ont affiché un haut niveau technique et un esprit combatif exemplaire, plusieurs réussissant à se hisser en phase de tableau.

Malgré cela, aucun podium n’est venu récompenser leurs efforts cette année. « Nous repartons sans médaille, mais avec beaucoup d’enseignements. Cela nous motive à travailler encore plus dur », résumait Guillaume Tchoukavoff.

Rendez-vous l’an prochain

Si le palmarès est resté vierge pour Versailles Budo, l’essentiel est ailleurs : une équipe soudée, déterminée et plus que jamais tournée vers l’avenir. « Ce tournoi n’est qu’une étape. Nous serons de retour l’an prochain, plus forts et avec l’envie de renverser la hiérarchie », annonçait avec confiance Ryan Le Hars.

À Genève, Versailles Budo a peut-être perdu des combats, mais sûrement pas son esprit.