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KENDO

"Le Kendo est la plus ancienne, la plus respectée et la plus populaire des disciplines modernes du budo" Donn F. Draeger 1983

 

Qu'est-ce que le Kendo?

  Le Kendo, à traduire littéralement par ''voie du sabre'', est une forme d'escrime au sabre à deux mains où grâce à l'emploi de matériel adapté (arme en bambou appelé shinai et armure de protection) les assauts sont menés de façon réelle.

 L'appelation Kendo n'est apparût qu'en 1912, en effet cette discipline est la version moderne du kenjutsu pratiqué autrefois par les samouraïs dans le Japon féodal. 

  • Il existe également une pratique à 2 shinai appelée Nito héritière de l'école à deux sabres attribuée à Miyamoto Musashi.
  •   Les pratiquants sont appelés kendoka (peu usité au Japon) ou kenshi.
  • Le kendo se pratique dans un dojo : une salle équipée d'un plancher ou dans des gymnases lorsque des planchers ne sont pas disponibles.
  •  Il n'existe pas de catégorie de poids et les pratiquants ne portent aucun signe extérieur de leur grade.

 

Au Kendo  seules certaines parties du corps, appelées datotsu-bui, peuvent être touchées pour être considérées comme étant "valables" durant le combat. Ces quatre datotsu-bui sont : 

  • la tête (Men
  • les poignets (Kote)
  • les flancs (Do)
  • la gorge (Tsuki) 

 

 

La tenue et l'équipement du kenshi:

 Le kenshi (ou kendoka) porte un hakama (jupe-pantalon) ainsi qu'un kendo-gi (veste rentrée dans le hakama ) en coton (existent aussi en matière synthétique) et qui est généralement de couleur indigo. Néanmoins il peut arriver de voir des kendoka portant non pas une tenue indigo mais blanche pour des raisons soit économique (enfants) soit symbolique, le blanc représentant la pureté de l'esprit. 

 Afin d'être protégé le kendoka porte un bogu (ou kendo-gu) qui est l'armure portée par le kenshi. Cette armure se compose des éléments suivants: 

  • Men : masque pourvu d'une grille métallique couvrant à la fois le visage et la tête ainsi que les épaules et la gorge. 
  • Kote : gants protégeant les poignets et une partie des avant-bras.
  • Do : plastron protégeant le ventre et le buste.
  • Tare : protection en tissu en coton rembourré renforcé par des pièces de cuir, couvrant le bas-ventre et le haut des cuisses.  

Sur le Tare est enfilé un sac en tissu appelé zekken où est inscrit le nom du kendoka ainsi que le nom de son club et parfois même de son pays d'origine. 

 

 

L'étiquette:

"Le Kendo commence et se termine par un salut."

  Au Kendo le maître mot est le respect et celui-ci se traduit par l'étiquette qui doit être rigoureusement appliquée par le kenshi. 

Ainsi les saluts (en début et fin de cours mais aussi avant et après un combat), la manière de tenir le shinai hors combat, la façon de s'aligner dans le dojo, la manière de s'équiper...etc font partie intégrante de l'étiquette qui trouve son origine de l'époque des samouraïs durant l'ère d'Edo (1600-1868). 

 

La pratique:

Le Kikentai Itchi

 

La notion fondamentale du kend? est le ki ken tai no itchi ou Kikentai itchi , autrement dit l'unité entre :

 

  • l'esprit ( ki ), qui désigne la détermination dans l'assaut. Le ki se manifeste par le kiai , le cri que pousse le combattant lorsqu'il porte une attaque;
  • le sabre (ken) , qui représente le coup porté. Celui ci doit être délivré avec la partie valable du shinai ( mono uchi ) correctement orienté (le "tranchant" du shinai devant "couper" la partie touchée) sur une partie valable ( datsu bui ) de l'armure de l'adversaire;
  • et le corps (tai) qui désigne l'engagement du corps représenté par une frappe du pied avant au sol qui doit être executée dans le même temps que la coupe et le kiai.

 

Le Kiai

 

Le kiai est un cri obtenu par une forte expiration ventrale. Il permet de libérer les efforts au moment de l'assaut. S'il ne porte pas ce nom, on en voit souvent la manifestation chez les joueurs de tennis lors de la frappe de la balle ou chez les haltérophiles lors de l'arrachement des poids. En kendo on enseigne aux débutants à crier le nom de la partie visée par la frappe (kote, men, do) pour développer le kiai. Au fil de la progression, le cri sera remplacé par un kiai plus personnel.

 

Les kata sont une exception. Dans ces derniers, les coups ne sont pas systématiquement accompagnés d'un kiai, mais le dernier coup est traditionnellement accompagné de « Ya ! » (uchidachi) et de « To ! » (shidachi) .

 

Les Gardes

 

Les combattants se font face en tenant le shinai à deux mains (la main droite près de la garde et la main gauche à l'extrémité de la poignée) pointe vers la gorge de l'adversaire. Cette garde fondamentale (appelée chudan no kamae ) permet de frapper en avançant d'un seul pas (issoku itto).

 

Il existe également d'autres gardes dont une garde haute dans laquelle le pratiquant tient son shinai au dessus de sa tête (jodan no kamae).

 

Pour la pratique à 2 sabres (nito) le combattant tient un shinai dans chaque main : un long et un court.